La DS3 dans les entrailles du Terrible…

Visite exceptionnelle à l’Ile Longue pour les élèves de DS3.

Jeudi 22 mai, rendez-vous sur l’Ile Longue. Plusieurs mois avant, nos cartes d’identité ou passeports ont été transmis. 1er passage au poste d’accès : vérification de nos identités. Appareils photos, portables, clé USB ont dû être laissés dans le bus. Puis passage de portes munies de détecteurs à métaux (comme dans les aéroports) : ici on ne badine pas avec la sécurité !

Ayant enfin montré patte blanche, c’est alors un accueil VIP qui nous attend : un bus vient nous amener jusqu’au SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engin). Ce dernier est à quai, prêt à repartir pour une prochaine mission ( mais secret défense, nous ne savons pas quand !). Il est uniquement destiné à la dissuasion. Après plusieurs passerelles et quelques pas sur le dos du sous-marin, nous voici prêt à rentrer dans les entrailles du Terrible. Oui, terrible, on peut le dire, car l’échelle qui y mène est terriblement étroite, longue et il ne vaut mieux pas regarder en bas… A l’intérieur aussi, un dédale de couloirs étroits dont le moindre recoin est exploité. La visite est commentée par des mécaniciens et des missiliers. Après nous avoir expliqué que le sous-marin est autonome en énergie électrique, en dioxygène ( grâce à l’électrolyse de l’eau) , en eau potable ( par distillation d’eau de mer), nous sommes dirigés vers la zone des missiles. 16 missiles M51 (8 à l’avant et 8 à l’arrière) à la taille gigantesque ( la taille correspond à une hauteur de 3 étages d’un immeuble) qui sont testés toutes les semaines en mission. Seul le Président de la République peut décider de les utiliser en cas de danger.

Autre lieu important : le central d’où la détection du moindre bateau ou sous-marin dans les parages est détecté. C’est une salle pleine d’écrans au milieu de laquelle trône un périscope que seul le commandant est habilité à manœuvrer.

Les espaces de vie sont contigus eux aussi, une cuisine de 10 m2 tout au plus, quelques tables pour une centaines de personnes à nourrir pendant 70 jours. Les deux cuisiniers ne chôment pas et, paraît-il, la nourriture est de qualité même si les produits frais commencent à manquer les dernières semaines. Un des marins nous a confié que c’était le Soleil qui leur manquait le plus durant ces périples…

Un grand merci aux militaires qui nous ont accueillis avec bienveillance et qui nous ont fait partager leur passion le temps d’une visite.

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